ENQUÊTE JEUNES INGÉNIEURS

Vous venez d’être diplômé master en sciences de l’ingénieur industriel.
Nous vous félicitons et vous faites maintenant partie de la fédération des ingénieurs Industriel de Belgique UFIIB qui défend et promeut le métier de l’ingénieur.
Que vous ayez déjà un emploi ou que vous soyez … (lire la suite)

2018 : 85 ans d’ingénieur industriel – De la Défense à la Présence

Le siècle passé voyait une industrialisation rapide, où main d’oeuvre et maîtrise étaient les garantes de la réussite. Dés lors, le pays s’est doté de formations, qu’il organisait par niveau, préfigurant également une hiérarchie naturelle dans l’industrie : l’universitaire au sommet, le professionnel à la base, un ingénieur d’application et un technicien entre eux.
Cet ingénieur d’application, vu sa parfaite adéquation avec la réalité industrielle, était alors en concurrence avec l’ingénieur universitaire. Les associations extra-professionnelles d’ingénieurs se voyaient dés lors chargées d’une mission de défense de leurs membres.
Aujourd’hui, l’ouverture des frontières relativise cette émulation entre ingénieur de niveau universitaire et ingénieur universitaire. Puisque la défense n’est plus l’objet essentiel de l’association d’ingénieurs, quelle raison d’existence lui donner ?
Nous avons besoin d’une unité de vue de la profession d’ingénieur concernant cette destinée. Et celle-ci s’élabore dans l’échange d’idées. Non pas les idées du comment faire pour que ça continue comme avant, mais les idées des ‘pourquoi’ et ‘pour quoi’ d’une association d’ingénieurs.
Où est cet espace où nous pouvons débattre à ce sujet en contribuant individuellement et librement sans une instance qui sanctionne ?
Il manque un lieu de critique constructive pour permettre une évolution. Il manque l’esprit critique ingénieur qui génère les nouvelles idées de progrès. Avoir une posture qui ose interroger, remettre en question des opinions, des arguments, des modèles de développement. Heureusement qu’Einstein a osé penser autrement que Newton.
Sans esprit critique, impossible de prendre les bonnes décisions stratégiques de changement, orientées par l’autre façon de voir le monde, guidées par des argumentaires persuasifs. Et du changement, nous en avons bien besoin pour fédérer une communauté d’ingénieurs autour d’une même cause.
Nous n’échappons pas au temps : le réseau social est une réalité qui s’impose à nous, il a des règles propres qui s’érigent comme loi.
Ce serait donc un site ‘Ingénieur’, composé d’articles canalisés ingénieur, qui ouvriraient la réflexion, la critique, l’intelligence habile à concevoir au-delà du contexte culturel. Un site qui donnerait une visibilité à large audience, qui rendrait l’ingénieur présent auprès du public, de nos confrères, de la communauté éducative, de l’entreprise …
Et un site ouvert à la vision objective d’autres professionnels, car l’aura ‘Ingénieur’ n’est plus autorité ! Ce regard posé par d’autres : bacheliers, sociologues, enseignants, … est riche d’instructions. Nous accueillerions donc l’article de toutes celles et tous ceux qui souhaiteraient collaborer à l’observation de l’ingénieur.
Les déclarations épidermiques de dirigeants actuels nous montrent que l’écrit policé a perdu de sa superbe, car il n’alimente pas l’évolution de la société. Les ingénieurs aussi ont besoin de penser autrement. Et ce que nous retiendrons, c’est que les méprises, les bévues, peuvent être blessantes, mais rarement les idées.
Et ce site dynamique sera bien sûr soumis lui-même à la critique. Difficile dés lors pour une fédération, qui se voudrait institution honorable et de consensus, d’assumer la responsabilité des écrits.
Le site, source d’informations et de débats externes, serait donc émanation de quelques-uns qui s’organiseraient pour déposer, de façon régulière, un article. Ce dernier, préalablement proposé à la perspicacité interne, connaitrait les justesses rédactionnelles, orthographiques, d’analyse, d’interrogations, d’interpellations, d’authenticité, d’expertise.
Pour entretenir le site tous les quinze jours durant l’année, soit dix mois, il suffit d’une vingtaine d’articles. Pour démarrer, si nous sommes une dizaine, capables d’écrire un quart de page deux fois par an, nous serons présents.
Ne restons pas au point mort par censure, par manque d’objections. Alors à votre plume pour critiquer le projet et vous montrer preneur d’avenir.
Il y a 85 ans, la loi ingénieur technicien voyait le jour.
Mes meilleurs voeux à la profession.
A 85 ans, nous sommes encore en vie et plein d’envies.

Texte de Jacque Dewez

fin d’année pour nos futur ingénieur industriel….

Voici qu’arrive la fin de l’année pour les masters en science de l’ingénieur industriel et encore une fois, nous pouvons parler de métier en pénurie. Nos entreprise cherche 2000 ingénieurs dans tous les domaines et viennent les chercher directement sur les banc de nos hautes écoles.

ce mardi 26 Juin, le journal télévise de la RTBF a de nouveau mis un coups de projecteur sur nous.

pour le voir ou le revoir :

Devenir Ingénieur industriel

La formation et le cursus nécessaires pour devenir Ingénieur Industriel pose un problème de choix pour tout jeune candidat ;

    • Quelle école et lieu d’étude
    • Finalité et spécialité recherchée
    • Qualification et réputation de l’école
    • Débouchés possibles après l’obtention du diplôme
    • Validité du diplôme au niveau international

Dans cet article, nous examinerons, en particulier, les études d’Ingénieur Industriel dispensées dans la partie francophone du pays. Plusieurs types d’établissement sont concernés

    • Les Hautes Ecoles au nombre de 11
    • Les Instituts d’Enseignements de Promotion Sociale (3) (en abrégé EPS)

Les diplômes de Master en Sciences de l’Ingénieur Industriel délivrés par ces établissements sont tous reconnus et validés en Belgique, mais les formations sous-jacentes ne sont pas toutes reconnues de la même manière en Europe. Ainsi, seules 7 des Hautes Ecoles ont reçu le label EUR-ACE® qui facilite les porteurs des diplômes à exercer leurs compétences dans toute l’Europe.

Que représente le label EUR-ACE® ?
Les promoteurs du programme EUR-ACE® (European Accreditation for Engineering) ont décidé de décerner le label EUR-ACE® aux formations d’ingénieurs répondant aux critères de qualité reconnus en Europe.
Pour délivrer ce label EUR-ACE®, le cycle d’étude dispensé par l’établissement doit être accrédité par un organisme européen reconnu. Actuellement, une dizaine d’agences européennes d’accréditation ont obtenu le droit à délivrer le label EUR-ACE®, suite à une « accréditation par ENAEE » (European Network for Engineering Education) sanctionnant sa conformité aux standards européens pour l’accréditation et la convergence des formations d’ingénieurs de niveau master.
Parmi celles-ci la CTI (Commission des Titres d’Ingénieur) est l’une des agences européennes d’accréditation reconnue. En outre, la CTI a signé des conventions avec la Chine et le Canada afin de faciliter la reconnaissance mutuelle des formations d’ingénieurs accréditées.
Les Départements Techniques des Hautes Ecoles Belges reconnues ont subi les investigations approfondies de la CTI qui a conclu à l’excellence de leur enseignement et leur a délivré le label EUR-ACE® pour les formations dans les spécialités reconnues Un petit mot d’explication sur ces différents concepts.

CTI

La CTI (Commission des Titres d’Ingénieur) est un organisme français indépendant, chargé d’évaluer toutes les formations d’ingénieur organisées en France, de développer la qualité des formations, de promouvoir le titre et le métier d’ingénieur en France et à l’étranger. La CTI peut évaluer les formations d’ingénieurs à l’étranger, notamment dans les régions francophones, sur demande des établissements concernés.
La CTI a le pouvoir d’accréditer les formations évaluées, et de juger de leur conformité à un référentiel établi ; la CTI est donc un organisme d’accréditation pour le titre d’ingénieur diplômé. Ces accréditations sont valables pour une période déterminée (3 ans ou 5 ans). Ces accréditations sont reconnues par l’Europe et donnent la possibilité aux diplômés des établissements labellisés EUR-ACE® de valoriser leur diplôme dans l’Europe entière, voire au-delà.

OBJECTIFS DE LA CTI

La mondialisation qui bouleverse l’économie est en train de changer la donne de l’enseignement supérieur, et plus particulièrement la formation des ingénieurs. Les établissements d’enseignement supérieur, dans un espace ouvert, doivent assurer à leurs étudiants les moyens de répondre aux enjeux majeurs de demain.
Les critères d’accréditation tiennent compte du développement des compétences dans un environnement professionnel, de la culture et mobilité internationale, de l’esprit d’innovation acquis notamment par le contact avec la recherche et les projets en entreprise… éléments qui sont plus que jamais la base de la formation d’ingénieurs ; ce ne sont pas des notions nouvelles pour les écoles d’ingénieurs, mais elles doivent travailler pour les traduire concrètement dans les programmes de formations et mettre en place une véritable démarche qualité.
La Commission des Titres d’Ingénieur (CTI) est au service des écoles pour les accompagner dans leur démarche de progrès et leur assurer un label de qualité internationalement reconnu ; elle souhaite aussi les appuyer dans leur politique de développement à l’étranger.

EXIGENCES DE LA CTI

En conformité avec les objectifs repris ci-dessus, la CTI

    • S’assure que les formations d’ingénieurs et leur recrutement diversifié répondent à la demande économique et sociale en veillant à leur caractère scientifique et professionnel ainsi qu’aux besoins des étudiants.
    • Veille à l’ouverture des formations à l’innovation, à la recherche, aux entreprises et à l’international
    • Exige de professionnaliser et de systématiser l’assurance qualité
    • Préconise que l’analyse en termes d’acquis de l’apprentissage (learning outcomes) soit tout d’abord fondée sur les besoins des futurs métiers auxquels sont préparés les étudiants, et soit complétée par une analyse plus ouverte qui tiendra compte des évolutions de carrière des diplômés, de leur insertion plus générale encore dans la société et enfin de leur épanouissement personnel. Ceci, sur base des expériences vécues par les diplômés (associations d’alumnis)
    • Considère comme fondamentale l’expression des objectifs propres à chaque formation, en termes d’acquis de l’apprentissage : chaque école doit avoir clairement identifié les compétences générales et professionnelles, en concertation étroite avec les employeurs qui sont susceptibles d’embaucher ses diplômés
    • Prône de tenir compte également des missions sociétales, culturelles et éthiques qui incombent à l’ingénieur dans un monde où la technologie et les sciences prennent une place, chaque jour, plus importante. Dans cette approche l’école doit s’attacher à ce que ses étudiants puissent également s’épanouir dans un contexte culturel, social et humain adapté à leur développement.

LABEL EUR-ACE®

EUR-ACE®

La CTI fait partie de l’association européenne et a été un des membres fondateurs du projet EUR-ACE® (European Accreditation for Engineering). Ce projet a établi un système européen pour l’accréditation des formations d’ingénieurs avec les objectifs suivants :

    • fournir un label européen aux étudiants des programmes accrédités,
    • améliorer la qualité des programmes de formation d’ingénieurs,
    • faciliter la reconnaissance transnationale par les autorités compétentes,
    • faciliter les accords de reconnaissance mutuelle

Les promoteurs du programme EUR-ACE® ont décidé de décerner le label EUR-ACE® aux formations d’ingénieurs satisfaisant des critères de qualité reconnus en Europe.

Nous avons résumé en un petit tableau la situation des Hautes Ecoles telle qu’elle apparaît à la veille de la rentrée académique 2017-2018. Nous devons constater que

    • 7 établissements offrent, à des degrés divers, la possibilité d’un diplôme couvert par le label EUR-ACE®
    • 2 établissements se sont vus refuser la délivrance de ce label
    • 2 établissements n’ont pas sollicité la CTI, de même que les Instituts de Promotion Sociale (EPS)

Accréditation CTI EUR-ACE®

Accreditation tableau

CONCLUSION

Aujourd’hui, la qualité de l’enseignement dispensé dans les Hautes Ecoles, aboutissant au diplôme de Master en Sciences de l’Ingénieur Industriel, n’est pas reconnue de façon égale. Il est donc important, à la veille d’entreprendre ce cycle essentiel à l’orientation d’une carrière professionnelle, de bien choisir l’établissement qui recevra la confiance de l’étudiant. L’accréditation de 3 ans accordée par la CTI constitue une bonne évaluation et permet de peaufiner certains détails de sorte à solliciter une nouvelle évaluation. L’accréditation de 5 ans est plus sécurisante lorsqu’elle est disponible. Nous ne pouvons que recommander aux directions des établissements concernés de faire le nécessaire pour acquérir le label EUR-ACE® et/ou de le sécuriser pour l’avenir.